La MoleA la rencontre d'une vallée heureuse
A l’orée de la forêt du Dom, la vallée de La Mole s’épanouit au rythme de la nature, comme préservée du temps. Le village, point de départ de longues promenades contemplatives, a pourtant bien des secrets à nous révéler…
Une identité à préserver
La Mole cultive la quiétude d’un petit village provençal posé en pleine nature, mais défend cet avantage avec passion, jusqu’à revendiquer haut et fort son autonomie. Car si La Mole constitue la porte d’entrée Sud-Ouest du golfe de Saint-Tropez, qu’on se le dise, c’est au massif des Maures qu’elle appartient ! Une vue aérienne du village, en immersion totale dans un cadre de verdure exceptionnel, vient confirmer cette assertion. Le cœur de la commune est marqué par la devise gravée sous le cadran solaire de son adorable église : « souviens-toi de vivre ». Le bourg d’origine et ses tables réputées a vu sa population tripler ses dernières années, avec une extension réussie ; mais il suffit désormais ! Nul n’empiètera sur la piste forestière qui mène vers la chapelle discrète de Sainte-Magdeleine. Et rien ne doit déranger le flot de la rivière qui fraye son passage entre vignes et roseaux : la nature reste souveraine.
Un panorama inoubliable sur un océan de verdure
A l’autre extrémité du village, le remarquable château est fier d’avoir vu grandir Antoine de Saint-Exupéry, qui décrivit les lieux avec bonheur dans Le Petit Prince. Désormais, le château appartient à Patrice de Colmont ( propriétaire de Club 55) qui souhaite transformer le lieu en pôle agricole expérimental du développement durable et centre de conférence internationale dédié à ce thème. Juste en face, signe du destin, la piste de l’aérodrome, interrompue par le cours d’eau qui donne son nom au village. Suivez le pont qui l’enjambe, une petite route parcourt la plaine merveilleuse, terre de transhumance des chèvres et moutons, atteint le parc aquatique Niagara et ses toboggans au milieu des pins, puis s’élève, virage après virage, vers le Col du Canadel. Nous tairons la vue extraordinaire côté mer pour ne pas empiéter sur le village attenant et tournerons nos regards vers cette vallée extraordinaire, ses vignobles réputés qui bordent la route traversière et suivent les drailles jusqu’aux sommets environnants, les ruisseaux sauvages, l’odeur d’humus, de champignons et d’eucalyptus des forêts alentours, les chevaux en liberté. Et puis, au loin, une tache bleue argent dans cette immensité de verdure…
Du barrage de la Verne au silence de la Chartreuse
Cette oasis dans les Maures, c’est le barrage de la Verne (retenue en terre, argile et micaschiste, réalisée en 1991 - hauteur : 42 m - longueur de crête : 235 m - géré par le SIDECM). Ce vaste plan d’eau alimenté par la Verne, affluent de la rivière la Mole, a vu s’établir des familles de hérons cendrés et de cormorans ; à l’automne, il devient terre d’accueil pour les oiseaux migrateurs ; au printemps, les tortues d’eau se baignent dans les cascades improvisées, sous les regards amusés de sangliers et renards venus s’abreuver : on se croirait dans les Alpes. C’est pourtant ce site qui alimente en eau douce les communes salées du Golfe, à quelques lieux d’ici. Si la baignade et la navigation sont interdites, le sentier qui suit la rive gauche conduira les bons marcheurs ou vététistes émérites vers la Chartreuse de la Verne, un monastère impressionnant, fondé en 1170, classé monument historique, superbement restauré par des amoureux du site. Ce lieu hors du temps est habité par une quinzaine de sœurs cloîtrées qui respectent la loi du silence. Oui, le territoire de La Mole a encore bien des secrets à taire…
Renseignements touristiques Mairie
83310 La Mole
Fax. 04 94 49 55 24
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